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Atelier
A :
Résolution des points faibles des ouvrages d'infiltration actuels |
Cet atelier comprend 5 tâches visant à
la compréhension des mécanismes bio-physico-chimiques qui
interviennent tout au long de la chaîne de traitement, ainsi qu'à
faire des propositions pour des points d'amélioration significatifs
du fonctionnement de l'ouvrage.
Tâche A1

Caractérisation du comportement des
polluants dans un bassin de retenue/décantation et caractérisation
des apports alimentant les ouvrages d'infiltration
Partenaires concernés :
URGC (INSA /Insavalor), LSE (ENTPE / Insavalor), LAEPSI (INSA), LSA (Univ.Lyon
I), Grand Lyon
Objectifs
Les compartiments d'infiltration dans les systèmes de gestion des
eaux pluviales sont la plupart du temps précédés
d'un compartiment de retenue/décantation. Le fonctionnement de
ce dernier conditionne ainsi les apports aux ouvrages d'infiltration.
Il s'agit donc dans cette tâche de caractériser l'efficacité
du compartiment retenue/décantation en terme de piégeage
des polluants, de caractériser les solides et leur évolution
physique, chimique et biologique après décantation (variation
de granulométrie, remise en suspension éventuelle, évolution
des concentrations en certains polluants tels que DCO, COT, hydrocarbures,
etc. au cours du temps et après un événement pluvieux).
Tâche A2 :

Etude de l'évolution de l'interface,
de sa fonction de filtre et des phénomènes de colmatage
qui peuvent s'y développer
Partenaires concernés :
LSE (ENTPE / Insavalor), URGC (INSA /Insavalor), HBES (Lyon I / CNRS),
LSA (Lyon I), BRGM, Grand Lyon
Objectifs
La zone superficielle des bassins d'infiltration subit au cours de son
vieillissement de nombreux processus, comme des apports discontinus d'eaux,
de polluants et de MES. Ces apports intermittents liés aux pluies
se traduisent par divers phénomènes physico-chimiques (filtration,
adsorption
) et biologiques (développement microbien
)
rendant l'interface de l'ouvrage très évolutive dans le
temps et très hétérogène dans l'espace. Le
premier objectif de cette action est de continuer à caractériser
physiquement, chimiquement et biologiquement l'évolution de cette
interface. En effet, il est important de mieux comprendre les propriétés
de rétention et de dégradation des polluants et ainsi d'estimer
l'efficacité du " filtre ", physique chimique et biologique
que constitue cette surface. Une attention particulière sera apportée
à l'évolution de la diversité bactérienne,
ou microbienne. Le deuxième objectif de cette action est de quantifier
l'évolution de la répartition spatiale du colmatage en relation
avec la pollution et le développement biologique. Cette quantification
sera à relier aux mesures réalisées sur les entrants
(atelier A1) aux essais de la tâche A5 (prévention et réduction
du colmatage) et à la traitabilité des résidus de
curage (atelier B).
Tâche A3 :
Etude de la mobilité et de la biotransformation
des polluants et des nutriments dans l'ouvrage d'infiltration : rôle
des micro- et macro-organismes.
Partenaires concernés : HBES
(Lyon I/CNRS), LSE (ENTPE / Insavalor)
Objectifs
Les travaux de l'OTHU menés depuis 6 ans ont démontré
que les processus microbiens ainsi que la présence d'invertébrés
aquatiques (oligochètes) qui colonisent activement cet interface
avaient un impact important sur le transfert de certains éléments
chimiques (sous forme soluble ou colloïdale) vers la nappe et/ou
leur dégradation. La quantification des processus biologiques se
déroulant dans ces résidus est donc primordiale pour la
compréhension des flux de polluants et de nutriments. Les surfaces
des ouvrages d'infiltration étant soumises à des conditions
d'alimentation en eau très contrastées (débit, durée,
qualité des apports,
), l'objectif de cette tâche est
de quantifier l'importance des activités biologiques (micro et
macro-organismes) sur la mobilité, la biotransformation et la modification
des capacités d'infiltration en fonction des différents
scénarii auquel ces ouvrages sont confrontés.
Tâche A4 :

Etude des écoulements et des chemins préférentiels
dans la zone non saturée des sols alluvionnaires des ouvrages d'infiltration
- Rôle de l'hétérogénéité texturale
et structurale
Partenaires concernés : LSE (ENTPE / Insavalor)
Objectifs
L'évaluation de l'impact environnemental des ouvrages d'infiltration
passe par une meilleure connaissance des mécanismes d'écoulement
et de transfert des polluants dans la zone non saturée des ouvrages
d'infiltration. Ces mécanismes dépendent fortement de la
nature du sous-sol en place. Or, les bassins d'infiltration d'eaux pluviales
sont implantés le plus souvent sur des formations géologiques
quaternaires de type alluvionnaire qui constituent la majorité
des sous-sols urbains (formations fluvio-glaciaires dans le cas de l'Est
lyonnais). Ces formations sont caractérisées par un haut
degré d'hétérogénéité sédimentaire,
à la fois texturale et structurale. L'objectif de cette tâche
est donc de caractériser l'hétérogénéité
texturale et structurale de ces sols, et d'étudier les phénomènes
de transfert des polluants d'origine urbaine au sein de ces matériaux
hétérogènes, ceci afin d'améliorer la gestion
des ouvrages d'infiltration implantés sur ces terrains.
Tâche A5 :

Prévention et réduction des phénomènes
de colmatage sur l'interface d'un ouvrage d'infiltration.
Partenaires concernés : BRGM
; HBES (Lyon I/CNRS)
Objectifs
L'objectif de cette tâche est d'étudier différents
moyens de réduction des phénomènes de colmatage à
l'interface des ouvrages d'infiltration. Pour cela deux voies seront abordées
: (1) l'utilisation de barrières filtrantes à l'interface
des ouvrages d'infiltration afin de piéger les pollutions particulaires
et de limiter le développement de la biomasse et des films bactériens
(2) l'utilisation d'organismes animaux qui pourraient par leurs activités
(création de galeries et tubes, interaction avec le biofilm microbien)
maintenir une bonne conductivité hydraulique dans les systèmes
d'infiltration.
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