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Thierry JOLIVEAU, coordinateur du site
Université Jean Monnet
Crédit photo D.R.
Le "Y lyonnais" désigne ici le linéaire
fluvial (incorporant le lit mineur du Rhône et de la Saône ainsi
que leur lit majeur) délimité par :
- la confluence de l'Ain et du Rhône au Nord-Est
- Neuville au Nord sur la Saône
- Vienne au Sud sur le Rhône
Cet espace fluvial, qui totalise un linéaire d'une centaine
de kilomètres, intègre un gradient assez fort de relations entre
la ville et le fleuve, depuis le cur d'une grande agglomération
(Lyon) jusqu'à ses marges rurales, en passant par différentes
formes de développement urbain (Givors, Vienne) et périurbain.
Il se prête particulièrement bien à une analyse "généalogique"
des prises de décision et des réalisations sur un laps de temps
de deux siècles.
Concernant les biocénoses aquatiques, on peut globalement identifier
6 grands secteurs sur lesquels nous disposons de bonnes chroniques d'informations
quant au nombre de descripteurs pris en compte et quant à la représentativité
spatiale et temporelle. Ce sont :
- le secteur Jons-Miribel-Jonage,
- le secteur Feyssine-Pont Poincaré,
- la Saône à l'Ile Barbe,
- le Rhône Court-Circuité de Vernaison,
- la retenue de Vaugris et les alentours de la centrale de Loire-s/Rhône.
Le site du Y lyonnais doit permettre d'analyser en détail,
de manière rétrospective et prospective, les relations complexes
entre une société urbaine et un environnement fluvial. Vienne
et Lyon partagent la particularité d'être des villes fluviales
de fondation gallo-romaine, voire plus ancienne. Leur relation historique au
fleuve s'inscrit dans une problématique d'attraction-répulsion
qui dépend fortement du fonctionnement fluvial aux différentes
époques de leur histoire ; installées au bord de cours d'eau n'offrant
pas de contraintes hydrologiques à l'origine, elles ont connu un développement
moderne accéléré dans une conjoncture hydrologique très
difficile (Bravard et al., 1995a). Ces villes offrent de très beaux exemples
contemporains de politiques de lutte contre les crues, de relations commerçantes
avec les cours d'eau, d'aménagements pour la navigation (le canal de
Miribel, les barrages de la Saône, les endiguements du Rhône à
l'aval de Lyon), d'aménagements pour la production hydroélectrique
(le canal de Jonage et l'usine de Cusset en 1892-1899, Pierre-Bénite
en 1965), de développement industriel en partie axé sur la relation
avec le fleuve, de production d'eau potable à grande échelle (Bravard,
1986).
Si les cours d'eau ont conditionné, voire à
certaines époques contraint le développement des villes riveraines,
ils ont subi en retour des impacts très importants sur le plan physique
ou structurel (paysages, géomorphologie), sur le plan de la physico-chimie
des eaux et sur celui des biocénoses aquatiques et végétales.
L'ensemble des données disponibles sera mis en
perspective pour dresser un état des lieux après plusieurs siècles
de développement et de dérive environnementale.
Il s'agira ensuite de progresser dans la compréhension des interférences
entre les processus physiques, les fonctions écologiques et les usages
des cours d'eau et de l'eau.
La construction d'un SIG historique de l'espace alluvial Saône - Rhône
constitue un projet important pour le site
- Service de la Navigation Rhône Saône (SNRS) :
reconstitution historique du système de digue
- Compagnie Nationale du Rhône (CNR) : modélisation rétrospective
du champ d'inondation.